Le Bien Public, le 11 novembre 2019
Auteur: Fabrice Sirlin . Rubrique: Côte-d'Or - Économie
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Jeudi, des représentants de l’agence économique régionale et de la Covati ont visité l’entreprise Alentour, à Lux, dirigée par Serge Wrobleski (au centre). Fabricante d’éléments en pierre reconstituée, béton armé et chanvre minéralisé, celle-ci est notamment en train de développer un concept d’isolation à base de blocs de chanvre.
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Une rencontre avait lieu jeudi entre des élus de la Covati et des représentants de l’Agence économique régionale, instance du conseil régional. Un premier contact avant de travailler main dans la main pour développer l’économie du territoire.
La communauté de communes des vallées de la Tille et de l’Ignon (Covati) prend en main le développement économique sur son territoire. Mais pas toute seule. Elle compte désormais s’appuyer sur l’Agence économique régionale (AER), dont la Covati est actionnaire, comme 54 autres intercommunalités de Bourgogne Franche-Comté. Cette instance, gérée par le conseil régional, est un soutien pour favoriser la croissance de filières économiques et des entreprises installées sur le territoire. Jeudi, une réunion entre cet organisme et des élus de la Covati, mais aussi de la communauté de communes Tille et Venelle, a permis d’identifier les bénéfices de ce partenariat.
Une meilleure visibilité
« Notre adhésion à l’AER date d’environ deux ans. Maintenant, l’idée est d’avoir une meilleure visibilité auprès de cette agence, pour en avoir au-delà », explique Jean-François Brigand, vice-président de la Covati en charge du développement économique. L’AER pourrait notamment faciliter la présence de la com’com lors du salon de l’immobilier d’entreprise qui a lieu chaque année à Paris, afin de se faire connaître auprès d’industriels qui pourraient vouloir s’installer dans la région.
Attirer de nouvelles entreprises…
Si la Covati compte environ 500 entreprises sur son territoire, dont près de deux tiers dans l’artisanat et l’industrie, elle souhaite toujours en attirer d’autres, pour rester un territoire dynamique au nord de la métropole dijonnaise.
« On peut imaginer accompagner certaines grosses entreprises, comme SEB par exemple, à inciter des fournisseurs ou partenaires à s’implanter près d’elles. C’est ce qui a été fait avec PSA en Franche-Comté par exemple », a indiqué Martine Abrahamse-Pleux, directrice générale de l’AER Bourgogne Franche-Comté.
« Si on conserve l’emploi sur le territoire, on conserve aussi le commerce, l’habitat, etc. », a quant à lui noté Jean-François Brigand. « On a déjà travaillé, avec la Chambre de commerce et d’industrie, sur un schéma d’accueil d’entreprises. Désormais, on veut passer à la vitesse supérieure, et prouver que notre territoire est attractif. »
… et des salariés
Qui dit développement d’entreprises, dit main-d’œuvre à trouver. Certaines industries ont en effet du mal à recruter des cadres. « On peut, par exemple, proposer des packages favorisant l’accès aux crèches et aux différents services, pour les nouveaux salariés arrivants, a lancé Arnaud Marthey, président de l’AER. Il ne faut pas que le fait d’être un territoire moins métropolitain soit un frein. » Les élus de la Covati ont toutefois vite abordé l’absence de lycée, qui peut, lui, être un problème.
Des filières à développer
Certaines filières pourraient, en particulier, être développées. À commencer par l’aéronautique, domaine dans lequel une dynamique est enclenchée par l’implantation de deux entreprises sur l’aérodrome de Til-Châtel. « C’est un choix politique d’essayer d’en attirer d’autres car nous disposons de foncier. Mais on n’est pas figé que là-dessus », souligne le vice-président au développement économique. La Covati ne veut pas non plus oublier la filière agricole, en difficulté, en accompagnant par exemple différents projets de méthanisation.
« On souhaite aussi continuer notre dynamique en faveur de la transition énergétique, avec l’éolien, le photovoltaïque. On peut tout imaginer », lance Jean-François Brigand, d’autant plus optimiste que la Covati, désigné "Territoire impact positif" , porte un gros projet d’économie circulaire, qui se veut un véritable levier de développement.
« On peut imaginer accompagner certaines grosses entreprises, SEB par exemple, à inciter des fournisseurs ou partenaires à s’implanter près d’elles ». Martine Abrahamse-Pleux, directrice générale de l’AER Bourgogne Franche-Comté